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Les 100 ans de la Banque Delubac & Cie – Episode 5

Pour célébrer les 100 ans de sa création, la Banque Delubac & Cie lance une fresque inédite en 6 épisodes de 1924 à demain, entremêlant les évènements de la construction de l’établissement au cœur du contexte économique, sociétal et artistique qui a émaillé le 20 et 21e siècle.

Les années 2000-2010

UNE AGILITÉ RENFORCÉE POUR UNE CRÉATIVITE DÉMULTIPLIÉE

Bugs, bulles, buzz au rendez-vous du 21e siècle

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La tour Eiffel, Paris – Roger-Viollet

Le bug de l’an 2000 n’a pas eu lieu. L’échec de l’euro, annoncé à cor et à cri par certains sceptiques, pas davantage. La création de la monnaie unique européenne représentait, il est vrai, une ambition sans précédent. Aventure à la fois politique, économique, technologique et culturelle, elle suscita son lot de craintes et de doutes. Mais son succès est incontestable.

Depuis le 1er janvier 2002, l’euro s’est imposé comme l’une des devises les plus fortes et les plus stables au monde, capable en particulier de rivaliser avec le dollar. L’euro, c’est l’Europe dans la poche du citoyen et un levier de la puissance économique et géopolitique du vieux continent.

Son impact fut considérable sur l’univers bancaire et celui des transactions. Souvenons-nous du double affichage des prix en euros et en francs pendant des années ; des « kits euros de démarrage » (sachets scellés contenant les différents types de pièces) destinés à familiariser le grand public à la nouvelle monnaie ; des efforts d’adaptation des commerçants ; du passage à l’euro des distributeurs de billet, etc. Et les banques ont relevé sans coup férir le défi de la conversion des comptes en euros puis celui de la mise en œuvre du système SEPA.

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Sigle de l’Euro devant la Banque centrale européenne, Francfort (All). Eric Caro / Sven Hoffmann – Roger-Viollet

L’entrée dans le nouveau millénaire n’en a pas moins été marquée par une impressionnante succession de bouleversements qui ont représenté autant de défis pour les économies et spécifiquement pour le monde financier. Vingt ans d’effervescence… et de réponses à des défis nouveaux.

La crise des prêts hypothécaires, les fameuses « subprimes », a fait trembler le monde en 2007-2008 et provoqué la mobilisation générale du G20. La crise des dettes souveraines grecque et irlandaise, en 2010-2011, a mis à l’épreuve la solidarité au sein de l’Union européenne ; le Brexit, voté en 2016, fut un coup de tonnerre pour le vieux continent… Sans oublier, sur un tout autre plan, le drame du 11 septembre 2001 et son onde de choc géopolitique.

Pour chaque nouvelle épreuve, on a imaginé des réponses et mis en œuvre des solutions durables et concertées. La crise des subprimes a entraîné une refonte de la régulation financière internationale : renforcement des exigences en fonds propres des banques, meilleur suivi des risques systémiques, révision des normes comptables internationales.

Par ailleurs, l’entrée dans le troisième millénaire a été escortée par un chapelet d’innovations scientifiques et technologiques qui ont révolutionné nos vies. Une ère nouvelle est advenue avec les réseaux sociaux et les smartphones. Ces derniers, aux usages et moyens d’information et d’action révolutionnaires, sont devenus irremplaçables.

L’apprentissage automatique a enregistré de spectaculaires conquêtes et quelques victoires à haute teneur symbolique comme quand le champion du monde de go – réputé imbattable par une machine – fut mis en échec par un ordinateur en 2016. De remarquables avancées ont également éclairé la recherche sur la matière ou la conquête spatiale avec la montée en puissance de sociétés privées, les progrès des systèmes de guidage par satellite ou encore de nouvelles perspectives pour l’exploration de la planète rouge (rover Curiosity, 2011).

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Image satellite de la surface de la Terre, fournie par la NASA – Shutterstock

L’univers des transactions financières n’est nullement demeuré à l’écart des révolutions techniques. Il a fait sa mue notamment en Europe. De nouveaux moyens de paiement sont apparus avec la mise en place du cadre SEPA (Single Euro Payments Area) en application de la première directive européenne sur les services de paiements (DSP1, 2007) ; l’interopérabilité bancaire s’en est trouvée grandement facilitée (système TARGET). Des actifs d’un nouveau genre sont nés, profitant de la technologie de la blockchain : les cryptomonnaies.

Dans cette époque de dématérialisation des flux, de numérisation générale de l’économie et de réformes réglementaires (par exemple en matière de ratios de solvabilité), le monde bancaire a été incontestablement bousculé. Son fonctionnement, sa création de valeur, son identité ont été questionnés par de nouveaux acteurs tels que les banques en ligne, « pure players mobile » et autres néobanques qui ont su imposer une nouvelle vision du service aux consommateurs.

Face à la nouveauté, une seule réponse : s’adapter et innover ! C’est la voie qu’a empruntée une nouvelle fois la banque Delubac.

La carte et le territoire

Parallèlement au développement de ses spécialisations et de ses marchés de niche – poursuivant avec succès la stratégie de diversification de l’offre mise en œuvre dans les années 1990 -, elle s’est employée à étendre son rayon d’action territorial.

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Conditions Générales Banque Judiciaire 2015 – Photothèque Banque Delubac & Cie

Si la décennie précédente avait été marquée par le tournant parisien, les années 2000 et 2010 ont été caractérisées par un déploiement de ses activités dans l’Hexagone en ouvrant des bureaux notamment à Lyon et à Toulouse. Le « Made in Delubac » put ainsi se diffuser, notamment en matière de banque judiciaire mais aussi de banque privée.

Par ailleurs, elle a acquis une réputation croissante dans l’activité de correspondant banking pour des établissements situés hors de la zone euro, notamment sur le continent africain.

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Le Cheylard, Ardèche – Photothèque Banque Delubac & Cie

Elle a écrit une nouvelle page de son histoire immobilière : en 2014, elle a élu domicile rue Roquépine, devenant propriétaire de ses locaux parisiens. Sans oublier ses racines ardéchoises : son siège social est resté et demeure toujours cheylarois. Dans les années 2010, 75 salariés travaillaient au Cheylard, où furent regroupés les services support. Ils n’étaient que 5 en 1988…

Une gouvernance renouvelée

La gouvernance familiale, trait constitutif de l’histoire de la banque, a continué de présider à ses destinées. La famille s’agrandit, se rajeunit et cultive plus que jamais son agilité.

Fin 2010, Joël-Alexis Bialkiewicz, ingénieur en informatique spécialisé en génie logiciel, décide de rejoindre la banque tout en terminant son doctorat en informatique théorique. Il apprend la réglementation bancaire, se familiarise avec la gestion au quotidien de la société, se perfectionne dans ses différents métiers. Et devient associé-gérant dès la fin 2011.

Il a contracté une passion précoce pour les crypto-monnaies à l’heure où elles n’étaient encore qu’un « jouet mathématique ». Il fut ainsi parmi les premiers à faire du minage de cryptoactifs en France. Et à positionner, quelques années plus tard, une banque française sur ce terrain encore « expérimental ».

Détecter les opportunités, aller au-devant des innovations de rupture, adapter en continu ses offres et les rendre toujours uniques et singulières : invariable règle d’or des entreprises qui réussissent et se surpassent !

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Extrait du film « 100 ans de défis entreprenariaux » – Photothèque Banque Delubac & Cie

La révolution smartphone : la banque « dans la poche »

En ce 29 juin 2007, à l’occasion d’une Keynote restée dans les mémoires, Steve Jobs fit entrer le monde de la technologie grand public dans une nouvelle ère. Dans une ambiance survoltée, le patron d’Apple dévoila la nouvelle star de la marque à la pomme : l’iPhone. Un démarrage tonitruant : il s’en écoula 12 millions d’exemplaires en quelques mois. Le succès ne s’est jamais démenti depuis.

Conçu en Californie, fabriqué et assemblé en Chine, vendu dans le monde entier, l’iPhone est devenu iconique. Il est l’un des produits les plus emblématiques de la mondialisation et du « capitalisme artiste » décrit par le philosophe Gilles Lipovetsky.

Des smartphones avaient certes préexisté à l’iPhone : le « Simon » d’IBM (commercialisé dès 1994) ou des modèles mis au point par Nokia, Blackberry, Motorola, etc. Mais aucun n’offrait le niveau de performance et de commodité de l’iPhone, qui parvint à réunir le meilleur des technologies existantes : écran tactile, applications, internet mobile, interface simple et élégante…

Le smartphone s’est rapidement imposé comme notre compagnon numérique du quotidien. D’une utilisation si intensive et diversifiée qu’on se demande parfois comment on avait pu s’en passer. En particulier en matière de services bancaires. Il est devenu indispensable pour les paiements et pour les interactions avec notre banque – consultation de comptes, virements, ordres de bourse, échanges avec son conseiller, etc. Bienvenue dans l’ère du « mobile banking » et de la banque « dans la poche » !

La banque Delubac peut se féliciter de sa longévité comme de son sens de l’anticipation et de l’innovation, dans la fidélité à ses valeurs. « Bientôt centenaire ! », se dit-elle au seuil des années 2020. Comment se projette-t-elle dans l’avenir ? Quels sont ses grands territoires d’innovation et de changement ?

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CENTENAIRE ET TOUJOURS PIONNIÈRE : EN ROUTE VERS L’AVENIR