Quels sont les types de blockchain ?
Il existe 4 types de réseaux blockchainLa blockchain est un type de technologie de registres distribués (distributed ledger technologies en anglais, ou DLT). Elle se présente comme une grande base de données formée de blocs, liés Lire la suite : publique, privée, hybride, consortium. Nos explications en détails sur leurs similitudes et différences.
Blockchain publique
La blockchain publique est accessible à tous, ne nécessitant aucune permission ni distinction de droits pour participer, consulter, modifier ou valider une transaction. Toute personne dotée d’une connexion internet peut accéder à l’historique complet des transactions tout en ayant la capacité d’effectuer des activités de minageProcessus permettant de résoudre un problème mathématique ou un défi informatique imposé par le consensus de Proof of Work d’une blockchain. L’activité de minage exige une puissance de calcul variable Lire la suite. Un aspect clé de la blockchain publique est son caractère « open-source« , permettant à toute personne ayant des compétences informatiques adéquates de modifier le code du protocole. De plus, elle fonctionne sur un principe décentralisé, sécurisé par consensusLe consensus est la vérité admise par les participants au système. Cela ne veut pas dire que le consensus est la vérité absolue ou qu’elle est incontestable, mais c’est la Lire la suite au sein d’un réseau pair à pair (peer-to-peer). Ce consensus implique que tous les participants doivent être d’accord pour ajouter des données à la blockchain. Les méthodes les plus couramment utilisées pour ce consensus sont la preuve de travail (Proof of WorkC’est l’algorithme de consensus le plus ancien, puisque Bitcoin se base sur ce protocole. Dans uneblockchain publique, un algorithme de consensus sert à désigner le bloc qui est ajouté à Lire la suite) et la preuve d’enjeu (Proof of StakeMécanisme de consensus blockchain attribuant la détermination du consensus par l’ajout de blocs à la blockchain à des nœuds appelés masternodes, qui détiennent un certain montant des coins de la Lire la suite).
La blockchain publique, illustrée par des pionniers tels que Bitcoin et d’autres cryptomonnaies (crypto-actifsUn crypto-actif est un actif numérique basé sur les principes de la cryptographie. Il s’échange de pair à pair, sur un réseau décentralisé, grâce aux technologies de Distributed Ledger Technologies Lire la suite ou actifs numériques) comme EthereumSecond crypto-actif du marché en termes de market cap, la blockchain Ethereum, lancée en 2015 par Vitalik Buterin, est également utilisée pour d’autres applications telles que la DeFi et les Lire la suite et Litecoin, demeure la plus populaire. Les principes d’ouverture, de transparence et de décentralisation de la blockchain ont redéfini le paysage des technologies de registre distribué. Ils révolutionnent la manière dont nous abordons les transactions financières, mais également d’autres secteurs comme la gestion d’une chaîne d’approvisionnement, les systèmes de vote électronique, la traçabilité des produits et la propriété intellectuelle.
Blockchain privée
La blockchain privée est une technologie de registre distribué (DLT) conçue pour des utilisations restreintes au sein d’une organisation ou d’un groupe d’acteurs déterminés. Elle se caractérise par un accès restreint, exigeant une autorisation préalable pour participer, consulter, modifier ou valider une transaction au sein du réseau. Cette forme de blockchain est limitée à un ensemble précis d’individus ou d’entités, avec un contrôle centralisé sur son accès et sa gestion. Les décisions et les règles proviennent d’une même entité unique, rendant le système cohérent. En termes de sécurité, la blockchain privée repose sur des mécanismes de consensus spécifiques aux participants autorisés, garantissant une validation par un nombre prédéfini de nœuds de confiance au sein de l’entité qui déploie la blockchain. Ces caractéristiques font de la blockchain privée une solution adaptée à des contextes d’entreprise, où la confidentialité, le contrôle strict des accès et la gouvernance centralisée sont des éléments essentiels pour répondre aux besoins spécifiques de l’organisation.
Blockchain hybride
Comme son nom l’indique, la blockchain hybride est une combinaison des caractéristiques de la blockchain publique et de la blockchain privée. Certaines parties de la blockchain sont publiques et d’autres sont privées et limitées à des acteurs spécifiques. Ce modèle permet d’avoir les avantages de l’accessibilité et de transparence de la blockchain publique tout en ayant un contrôle et une confidentialité intrinsèque à la blockchain privée. Elle offre une flexibilité qui répond aux besoins variés des entreprises, combinant les avantages des deux modèles pour une utilisation plus adaptée aux contextes spécifiques. Par exemple, dans le domaine de la santé, la blockchain hybride pourrait être utile pour partager des données de recherche avec une communauté scientifique tout en préservant la confidentialité des données personnelles de patients. Dans l’industrie financière, une blockchain hybride peut également s’avérer très utile. En effet, une entreprise financière gère ainsi les transactions courantes de manière transparente sur une blockchain publique. Simultanément, les informations sensibles telles que les contrats financiers complexes ou les données clients sont stockées sur une blockchain privée, restreignant l’accès aux partenaires commerciaux et aux régulateurs autorisés.
Blockchain de consortium
La blockchain de consortium est une technologie partagée entre plusieurs organisations pour enregistrer et valider des transactions. À la différence d’une blockchain ouverte à tous, l’accès est limité à un groupe choisi d’entreprises qui collaborent pour gérer le réseau. Chaque entreprise conserve une copie des informations, favorisant la transparence et le contrôle partagé. L’avantage principal réside dans cette collaboration. Les entreprises travaillent ensemble pour valider les transactions et assurer une gouvernance collective, renforçant la confiance dans l’intégrité des données. Cette approche est utile dans des secteurs où plusieurs acteurs ont des intérêts communs, comme la santé ou la logistique, des contextes dans lesquels la coopération et la confiance sont essentielles.
Les « cryptomonnaies » ou « monnaie numériques » sont des termes utilisés couramment dans l’écosystème crypto. Cependant, l’appellation privilégiée par les régulateurs (ACPR et AMF) est cryptoactifs ou actifs numériques. En effet, bien que souvent appelés cryptomonnaie, ces actifs ne sont pas des monnaies au sens juridique du terme. Ce sont des ressources virtuelles basées sur la technologie de la blockchain dont la valeur se détermine uniquement en fonction de l’offre et de la demande.
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